Mémoire Insoupçonnée

Couverture d’ouvrage : LA RECLUSE - Mémoire Insoupçonnée - Saison 1
Éditions :Livre - 2nde édition: 20,90 €
ISBN : ISBN : 979-10-326-3704-3
Taille : 16,00 x 24,00 cm
Pages : 292

Un roman percutant où explorer les méandres de l'amour et de la reconstruction personnelle

 

Synopsis:

 

Kidnappée quand elle n’avait que quatre ans, Shonnah a grandi séquestrée, sous la coupe de Jefferson Delmas, un homme brutal et abusif ; pourtant, dans cette maison claquemurée, elle se souvient avoir été heureuse…
Quand elle décide de passer outre sa tyrannie, le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité — très différent de ce que son bourreau lui a inculqué dans le passé… Fragilisée par ces années de réclusion qui l’ont tenue loin du monde, fortifiée par une volonté indestructible de tenir bon, coûte que coûte, découvrira-t-elle les secrets de son histoire personnelle ?
En goûtant à la liberté, Shonnah plonge dans une aventure sans retour possible, qui mettra en péril son équilibre et sa survie.

 

BIOGRAPHIE DE L'AUTEURE :

  • Éditant sans relâche depuis 2010, et après plusieurs romans à suspens, thrillers, etc, les deux derniers étant parus aux Editions Sydney Laurent, Mich Neveux nous dédie son onzième opus, genre Huis-clos : "LA RECLUSE - Mémoire Insoupçonnée", suivi bientôt de la Saison 2 : "LA RECLUSE ' Instincts insoupçonnés".
  • Toujours aussi perceptive, l'auteure nous destine ce roman sombre et déchirant, dans un grand panel de couleurs reflétant le bocage normand.
  • En libérant son âme d'artiste-peintre ( ayant reçu de nombreux prix de grande finaliste à Deauville et à Nice, avec la possibilité d'exposer à New-York), Mich Neveux nous dévoile, à travers ses mots, sa passion récurrente pour le troisième art.
Parution :
Maison d’édition : Editions Nombre 7
Illustrateurs :
Genres :
Extrait :

EXTRAITS DU LIVRE

… Je parle de ce temps qui laisse des traces infimes sur les visages, en modulant les traits et en formant des petites ridules sur les tempes. Pour le reste, je n’ai pas réellement conscience du temps qui se définit en heures, en minutes ou en secondes ; ce temps qui s’égrène en forgeant notre vie à deux sur fond de désert plat dépourvu de fioriture et dénué de sens. Autrefois, les dates sur le calendrier me donnaient la perception de la période où nous évoluions, en m’apportant sérénité et réconfort, mais Jeff les ayant subtilisés, il ne me reste maintenant qu’une vague idée des évènements survenus quelques années plus tôt, et, en conséquence, je ne me souviens plus de mon âge.

 Avec l’impression de marcher sur une grève, mes pieds s’enlisent dans le sable en laissant des empreintes indélébiles derrière moiâ€

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¦ Je ne me souviens pas de la mer, encore moins des coquillages et des petits crabes courant sur ses rivages.

Je ne me souviens de rien !

Je vois tout cela sur les cassettes que Jeff passe le soir sur son magnétoscope, afin de rompre la monotonie de la journée.

********  ... / ...

« Comme dans un vieux film, ressassé cent fois, je vois Jeff rentrer d’une soirée trop arrosée. Ses habits sont maculés de vinasse. Il m’attrape par les cheveux et il veut que je l’embrasse. Je lui dis qu’il me fait horreur et je pleure de plus belle, assise à la table de la cuisine.
— Ah, comme ça, je te dégoûte, ma beauté ? Eh bien, viens par ici !
Il retire précipitamment sa chemise souillée, et me forçant à me lever, il approche mon visage de sa poitrine.
J’en éprouve un haut le cœur. Je pleurniche en me débattant :
— Non, laisse-moi. Tu sens le vomi !
J’essaie de me dégager, mais il m’empoigne de plus belle et m’empêche de bouger :
— Alors, comme ça, je te dégoûte ? Eh bien, espèce de petite saloperie, tu vas faire ma toilette ! Lèche mon bras pour le nettoyer ! Allez ! Lèche-le donc !
Son odeur poisseuse me remplit les narines. Je sais que je n’ai pas le choix et que je dois obéir pour le calmer, sinon, que va-t-il inventer d’autre pour me harceler, et m’humilier encore davantage ? Je m’attends toujours au pire ! ».
Je songe à Samuel qui vit à mille lieues de ces clichés sordides, et je m’interroge : quelle image retient-il de moi, entre la sauvageonne qu’il a rencontrée dans les bois, et l’étudiante qui essaie par tous les moyens de faire illusion ?

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